Léo a 11 ans, il est en 5ème primaire et présentent les particularités de la dyspraxie. Je le reçois avec sa maman qui le suit de près.
Étudier est pour lui un parcours laborieux.
Il est suivi par plusieurs personnes et son objectif est d’étudier 2 fois plus vite.
Sur une échelle de 0 à 10, il estime sa rapidité à 0/10 et souhaiterait arriver à 10/10.
Léo et sa maman ont été très prolifiques entre nos 2 séances. La carte ci-dessus n’a même pas été achevée, me dit la maman, car Léo la connaissait déjà !
Pour la carte suivante : il ne devait pas connaître la phrase injonctive, mais il a tenu à la mettre :
Nous réalisons ensemble une carte sur son cours de math, où il éprouve des difficultés pour retenir les formules. On s’est rendu compte que « numérateur » et « dénominateur » ne signifiait rien pour lui. La première branche est donc un moyen mnémotechnique pour fixer que numérateur est au dessus. NU comme numérateur et dessous comme dénominateur. Léo rit beaucoup en voyant l’image qu’il a choisie. Pour retenir le mot « fraction », la 1ère image qui lui est venue est une jambe cassée (fraction > fracture).
Il est intéressant d’écouter les mots utilisés, car je remarque, alors que sa maman essaye de lui expliquer quelque chose, qu’il dit : « je ne vois pas ce que tu veux dire ». En effet, trop d’informations en même temps ne prennent pas sens dans sa tête et il demande clairement ce qu’il souhaite : à « voir » ce qu’elle veut dire.
En discutant, sa maman me dit qu’il a difficile à se repérer dans le temps. Je lui propose de garder une systématique de positionnement de branches pour tout ce qui concerne le temps. Par exemple, de placer les temps passés en conjugaison systématiquement à gauche de la carte, et laisser la droite pour le future.
Je remarque que Léo confond les accents graves et aigus. « Dis-moi quelque chose que tu aimes qui commence avec un « é » ? » « Hélicoptère ! » « Ok, cherches-en un sur internet » et je lui propose de dessiner un accent aigu dans le dessin.
Lors de la 1ère séance, la carte réalisée à la main par Léo, montrait des signes évidents de problèmes de gestion de l’espace. Les branches principales par exemple s’entrecroisaient. C’est ici que l’utilisation d’un logiciel s’avère tout à fait pertinente, pour aider le geste à la pensée, ce qui fait souvent défaut aux personnes présentant les symptômes de la dyspraxie.
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