Emmanuelle Rigo enseigne les mathématiques.
Et suite à la formation d’un jour organisée par la FCC (Améliorer la motivation scolaire pour favoriser le plaisir d’apprendre et lutter contre le décrochage scolaire et le redoublement grâce au mind mapping), elle a décidé de mettre en pratique dans sa classe de 6ème qualification.
Voici quelques cartes d’élèves :
Souvent, les nouvelles connaissances sont introduites avec un exercice. Je suppose qu’il y a des avantages à cela.
Pourtant, je constate régulièrement que cela ne suffit pas et qu’il manque une structuration pour aider à comprendre.
Enzo a 19 ans, il étudie la bijouterie, il a la spécificité dyslexie et dysorthographie et vient me voir pour un coaching de 2 x 2h.
Il me présente sa feuille (image ci-dessus) qu’il ne comprend pas.
Je la regarde longuement et moi non plus je ne comprends pas.
C’est peut-être parce que moi aussi je suis dyslexique.
A peine avait-on commencé la carte, qu’il a dit « j’ai compris ! »
De ce que je comprends en analysant mon expérience et celles des nombreux enfants DYS que je rencontre, c’est que notre cerveau a besoin de trouver de la cohérence pour comprendre.
Il doit donc regrouper et différencier, c’est ainsi qu’il peut trouver une logique.
Si des éléments sont présenté de manière disparate, l’effort cognitif à déployé sera d’autant plus important.
Et quoi de mieux que d’ajouter une image visuelle telle la mindmap pour spatialiser les différentes catégories ?
Les résultats de l’étude réalisée concluent que la représentation mathématique des élèves qui utilisent la stratégie de mind mapping est meilleure que la représentation mathématique des élèves qui suivent la stratégie conventionnelle. Cela indique que le processus d’apprentissage a augmenté.
L’article sur ce lien.
Plus d’études scientifiques sur ce lien.
Bien que les cartes en math soient des plus difficiles à réaliser, cette étude prouve la pertinence de son utilisation :
4 aspects de l’apprentissage ont été étudié :
Souvent, j’entends qu’il faut comprendre un cours pour être capable de réaliser une carte. Pourtant, en coaching, je remarque l’inverse : c’est en réalisant la carte que l’apprenant comprend.
Dans cet exemple, Marie 18 ans (5ème gén.) éprouve des difficultés à comprendre les exponentielles.
Elle estime sa compréhension à 4 sur une échelle de 10, et son souhait serait d’arriver à 6-7.
Après réalisation de la carte, elle estime sa compréhension à 6/10.
Elle remarque que ce qui l’aide principalement est de pouvoir accéder à l’entièreté des informations en un regard.
Pas facile de réaliser une carte de math, car Xmind ne permet pas l’insertion de formules. L’astuce est de créer la formule dans Word et de l’insérer dans Xmind en copie d’écran.
Grand merci pour ce partage Anne (enseignante 5-6ème dans l’enseignement de transition à Institut Cardijn Arlon).
Marion a 13 ans (2e secondaire) et souhaite s’améliorer dans sa vitesse de mémorisation, mieux comprendre les maths et être plus attentive. Lorsque je lui demande si elle s’amuse en étudiant, nous avons ajouté « s’amuser en math » comme objectif.
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