Des courants électriques envoyés dans le cerveau permettraient de stimuler la créativité et l’imagination.
Pas assez de « flair » ? Votre imagination s’épuise ? Essayez la méthode de stimulation électrique transcrânienne ! Cette technique, qui consiste à envoyer un faible courant électrique à travers la crâne, libérerait votre intuition. Des neurologues stimulent l’hémisphère droit, celui de la créativité, et bloquent l’hémisphère gauche, celui des raisonnements méthodiques. Ils espéraient obtenir une légère amélioration de l’intuition, mais les résultats ont dépassé leurs attentes !
Richard Chi et Allan Snyder, deux neuroscientifiques de l’Université de Sydney, ont proposé à des volontaires de résoudre de petits casse-tête requérant flexibilité d’esprit et imagination. La stimulation cérébrale triple le nombre de personnes qui trouvent les solutions.
Comment expliquer des effets aussi puissants ? Les zones de cerveau ciblées sont le cortex temporal antérieur droit et le gauche. Le cortex temporal droit est stimulé par un courant positif, et le gauche est inhibé par un courant négatif. Les neurologues pensent que ce dispositif crée un « cerveau créatif » en bloquant le mode de fonctionnement trop rationnel de cerveau gauche, et en stimulant l’approche plus imaginative de cerveau droit.
De telles observations seraient-elles utilisable en mathématique ? Lors d’une démonstration mathématique, le cerveau gauche, « rationnel » est nécessaire pour opérer des déductions et des opérations logiques. Mais trouver la bonne hypothèse ne passe pas par un raisonnement : cette petite étincelle procède d’une capacité d’innovation que permet l’hémisphère droit. Il est probable que, selon les circonstances ou les étapes d’un processus créatif, le cerveau droit et le gauche sont utilisé alternativement. La stimulation cérébrale de R. Chi et A. Snyder serait réservée aux phases d’intuition et à la production d’hypothèses novatrices, puis serait inactivée, voire inversée, pour les phases de démonstration de cette hypothèse.
R. Chi et al., in PloSONE, vol.6, p. 16655, 2011
Merci à la source « Cerveau et psycho » mars-avril 2011-06-29
Et le mind mapping dans tout cela ?
Cette expérience explique le processus qui se produit lors de l’utilisation du mind mapping.
En effet, lors de la réalisation d’une carte, les premières idées viennent très vite. Je conseille toujours de les noter aussi vite qu’elles apparaissent sans se soucier des couleurs ou des pictos. L’hémisphère gauche est alors à l’œuvre : rationalité, classement…il adore ! Mais après un temps plus ou moins long en fonction du sujet abordé, les idées se tarissent, les yeux se lèvent au plafond et l’attention se dissipe. C’est alors qu’il faut prendre ses crayons couleurs (ou autres) et dessinez les pictos…l’hémisphère droit adore. Il va donc s’activer puisque stimulé et il va produire de nouvelles infos pour compléter la carte. On notera alors les nouvelles idées et ainsi de suite. C’est pour cette raison que l’on dit que le syndrome de la page blanche n’existe pas.
Le processus en œuvre lors de la réalisation d’une carte est une valse entre les deux hémisphères, comme si chaque hémisphère pouvait être représenté par un pieds : la danse s’effectue en alternant l’appui sur un pieds et puis sur l’autre. L’alternance des hémisphères n’est pas ici commandée par un influ électrique comme l’expérience de l’article précédent mais simplement en faisant une activité qui va le stimuler.
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