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Le mind mapping rend plus malin

neurone

On a l’habitude de dire que le mind mapping est un outil bio-compatible avec le cerveau, car il respecte le fonctionnement neuronal. Effectivement, en regardant l’image ci-dessus, on est frappé de la ressemblance :
– car une branche peut être bien souvent le départ d’une autre carte.
– notre cerveau fonctionne par association d’idées, or une carte (personnelle), sera réalisée avec nos liens (ce que cela nous évoque, nos souvenirs, émotions…), exactement comme le cerveau. Il suffit de se rappeler de la Madeleine de Proust, pour comprendre que nos souvenirs font référence à des liens qui partent dans tous les sens.

Mais si plus que de ressembler au fonctionnement de notre cerveau, il le façonnait ?

Au vu de la plasticité neuronale (mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier lors des processus de neurogenèse dès la phase embryonnaire ou lors d’apprentissage.), ne serait-ce pas l’utilisation du mind mapping qui influencerait le mode de fonctionnement de notre cerveau ?

Je suis en effet étonnée du nombre d’anciens participants à mes formations qui me disent un an après la formation, lorsque je reprends contact avec eux pour évalué les effets à long terme : « même si je ne fais pas beaucoup de cartes, maintenant je pense sous forme de mind map ». Persuadée que le mind mapping est la manière intuitive de fonctionner, je pensais que les participants étaient parvenu à mettre de la conscience sur la façons dont ils pensent. Mais de plus en plus je me demande si l’utilisation du mind mapping ne change pas notre manière de penser.

Concrètement, je remarque (et c’est également le retour de nombreux enseignants que je forme) que l’utilisation du mind mapping augmente les points d’une moyenne de 2/10. Et l’efficacité des utilisateurs des cartes a été prouvée par diverses études.

Le docteur Huba (psychologue), atteint de maladie neurodégénérative adopte le mind mapping pour lui et pour aider le personnel soignant en santé mentale. D’après lui, le mind mapping (et d’autres outils complémentaires) combat son déclin cognitif par « l’organisation des informations et des connaissances afin d’améliorer la qualité de vie, la capacité d’apprendre et la capacité de se souvenir et d’appliquer des efforts mentaux (voir article).

Lutz, docteur en neurosciences cognitives a réalisé une étude portant sur l’analyse du cerveau de Matthieu Ricard pendant que celui-ci était en méditation. Les résultats montrent une augmentation exceptionnelle des rythmes gamma dans le cortex frontal. « Cette région sous-tend des fonctions mentales complexes, comme la pensée abstraite, la capacité d’apprentissage, mais aussi les actions volontaires » ainsi qu’une activation des aires pariétales, suggérant ainsi une « synchronisation à longue distance entre ces zones. La méditation générerait donc une forte coordination entre plusieurs régions du cerveau ». Le cerveau semble se réorganiser selon notre entraînement mental. Les différences sur le plan cérébral indiqueraient que la méditation favorise la concentration et la réflexion de manière plus objective par rapport à soi.

Or prendre l’habitude d’utiliser le mind mapping, c’est directement induire de penser d’une manière plus ordonnée, structurée, globale. Il est logique de penser que notre cerveau va alors se réorganiser selon ce schéma. Il serait dès lors logique d’extrapoler et de penser que le mind mapping aurait la capacité d’augmenter notre « intelligence ».

D’ailleurs l’expérience de Katlijn Vangilbergen nous prouve qu’il est même possible de faire des études universitaires en ayant été dès les primaires dans un enseignement de type 1 suite à un handicap mental léger. Katlijnnous dit : « Mon succès, je le dois au mind mapping, car c’est en apprenant avec les couleurs, des mots-clés, la structure et les associations que j’ai vécu une énorme influence sur ma mémoire et la concentration ». Remarquons aussi que selon son témoignage l’intelligence ne se remarque pas avec le QI qui lui est resté stable entre 81 et 83.

J’aurais tendance à croire que tout comme la méditation induit une modification de certaines zones du cerveau, l’utilisation du mind mapping provoque des modifications dans son fonctionnement par une manière plus efficace de penser et d’agir. Notre cerveau est ce que nous en faisons.

Fabienne

Fabienne

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