Au cours de mon parcours professionnel (direction d’une école en immersion), la question de la fixation du vocabulaire s’est imposée à notre équipe de façon récurrente : nous connaissions le peu d’efficacité des listes de mots et nous ne souhaitions pas introduire de mots en français dans les documents des enfants … C’est ainsi que nous avons découvert que le mind mapping pourrait être cet outil qui nous manquait cruellement. Les enseignantes néerlandophones ont construit avec les enfants des cartes de vocabulaire autour de thème précis. Ces cartes ne contenaient que des mots en néerlandais et des images/dessins…Aucune traduction ! Et bingo, ce fut une réussite !
De nombreux étudiants souhaitent utiliser le mind mapping pour intégrer le vocabulaire de la langue étudiée.
C’est le cas de William (13 ans) qui, dès la première séance, me demande si les cartes mentales vont pouvoir l’aider dans ce domaine.
Ensemble, nous observons les parties vocabulaire de son cours d’anglais : des listes de mots « mélangés » (thèmes divers) sont présentes dans chaque module de cours.
Pour William, c’est une réelle difficulté de mémoriser à long terme ces listes de mots et de phrases non ordonnées.
Je lui propose de voir s’il y a moyen de les classer …
Nous relisons alors chaque liste de mots/phrases proposés depuis septembre dans les différents modules de cours . William se rend compte, qu’il y a déjà une catégorie de mots qui se distingue : les mots lié à l’école et à son fonctionnement. Il décide de débuter par cette catégorie. Vous pouvez observer la carte réalisée par William, c’est une carte principale dans laquelle il a inséré des cartes secondaires. Très vite, il se rend compte du caractère non définitif de sa carte et de la possibilité de l’enrichir au fur et à mesure en ajoutant des mots mais aussi en ajoutant des branches supplémentaires et même des sous-cartes. Voilà un outil qui perdurera dans le temps et qui pourra être modifié à tout instant ! Sans oublier que cette carte pourra servir dans comme gabarit pour l’étude d’une seconde langue !
William trouve que cela prend beaucoup de temps pour faire la carte mais je lui fais constater en l’interrogeant qu’il a déjà intégré plus de 80% des mots contenus dans sa carte, ce qui l’étonne !
D’autant plus que cela ne lui a demandé aucun effort de mémorisation et que, comme il dit, « c’était amusant » !
(Article rédigé par Dominique Laubain lors d’un coaching scolaire)
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