Voilà, je sors de la kiné pour un problème de talon qui m’ennuie depuis des mois et qui m’empêche de marcher.
C’est la dernière séance et j’en sors avec ma feuille de devoirs : 2 feuilles A4 imprimées en couleur dans une belle chemise transparente.
Une fois à la maison, je dépose la chemise sur mon bureau.
Ben oui, j’y suis de 7 à 20h30, c’est la meilleure place pour y penser.
Je me rends très vite compte que je ne regarde que le recto de la feuille, celle que je vois, oubliant (oh comme c’est dommage) la moitié des exercices.
De temps en temps, autrement dit, quand j’ai du temps, je réalise un seul exercice, car il est le plus facile à mettre en oeuvre, puisque je le fais sur la porte qui est juste à côté de mon bureau.
Vous connaissez la formule : « Quand j’en ai le temps »…c’est finalement moins d’une fois par jour. Or je suis censée faire les exercices 3 fois par jour !
Pourtant, lorsque je marche, je sens qu’il faut que je fasse ces exercices d’étirement : une légère douleur me le rappelle à chaque pas.
Pendant plusieurs jours, à chaque coup d’œil vers mon document qui se trouve à côté de mon clavier, je me traite intérieurement de négligente, je me dis que ça n’ira pas mieux comme vous pouvez l’imaginer. Vous savez alors, cette petite voix intérieure qui est rarement là pour nous faire du bien, m’accable de gentils noms d’oiseaux.
Et puis je me demande comment le mind mapping pourrait m’aider à me mettre en action.
Je regarde les deux feuilles, et je sais que je ne ferai pas tous les exercices, seuls quelques-uns m’inspirent.
Je regarde les deux feuilles car seuls quelques uns m’inspirent. Je me dis que si j’en choisis trois, c’est bon.
Après avoir choisi trois exercices, je réalise une carte.
Au centre, je note « Je choisis », car cela induit une notion de contrôlabilité directement en relation avec la motivation (selon la dynamique motivationnelle de Viau).
Je dois dire que le fait de me focaliser uniquement sur ces trois-là me motive déjà plus.
Mais ce n’est pas suffisant.
Je me connais et je sais qu’il me faut un rappel sous peine d’oublier de les faire, l’implémentation d’une nouvelle habitude étant extrêmement difficile.
J’ajoute donc une sous-branche avec ce que je vais mettre en place pour y penser : un Post It, une alarme GSM, un foulard qui traîne, mais sans cela je n’y penserai pas.
Je mets tout cela en place et j’imprime la carte, que je mets sur mon bureau.
Immédiatement, le fait d’avoir choisi uniquement trois exercices m’allège la tâche.
Je me dis que ça, je peux y arriver et reprends instantanément confiance en moi.
Ainsi, j’ajoute sur la carte les ancrages dans la sous-branche « à faire ». Les yeux fermées, je visualise mes ancrages et en les imaginant je teste mentalement s’ils sont suffisants pour me mettre en action.
Il ne me reste alors plus qu’à disposer les ancrages dans la réalité : introduire les alarmes dans mon GSM, fixer le Post It près de l’escalier et déposer un foulard sur le fauteuil.
Impossible donc d’y échapper.
Alors oui, le mind mapping provoque l’action, car il m’incite tout naturellement les branches principales à être continuées en sous-branches.
Inconsciemment, si je choisis de faire telle ou telle chose et de les placer en branches principales, la suite logique du mind mapping est d’aller dans les sous-branches.
S’en suit alors tout naturellement le plan d’action : quand, comment, avec quoi,…
En conclusion, le mind mappind m’a aidée à respecter la mise en pratique quotidienne de mes exercices.
Ajouter un commentaire