Croyez-vous que lorsque vous êtes au repos votre cerveau l’est aussi ? Pas le moins du monde ! Contrairement à ce qu’on croyait, de plus en plus d’études montrent que notre cerveau est toujours en activité, même lorsque vous ne faites rien. Marcus Raichle, un de ses nombreux découvreur nomme ces activités «l’énergie noire du cerveau». Le cerveau, qui ne représente que 2% du poids corporel consomme constamment 20% de notre énergie. Et cette consommation n’est augmentée que de 5 % durant une tâche spécifique. Le mode (cérébral) par réseau est l’état de votre cerveau lorsque vous ne faites rien (sa position neutre) et représente 46,9 % de notre temps éveillé. Plusieurs parties s’activent en même temps alors que normalement ces différents endroits sont utilisés pour des fonctions bien précises : se percevoir, évoquer son passé, se projeter dans le futur, évaluer sa propre valeur. En mode par défaut, on pense en « je » et on prends des décisions nous concernant. Mais qu’est-ce que vous faites, lorsque vous ne faites rien ?
Et bien prioritairement, vous pensez à des événements passés, vous avez des pensées prospectives, des images, ensuite viennent le langage verbal (intériorisé), les représentations corporelles ainsi que musicales. Les pensées prospectives vous permettent d’envisager les futurs possibles sur base des expériences passées, de vous préparer à tout…et parfois au pire. Certaines parties de cerveau, éloignées l’une de l’autre sont alors en action : des parties du lobe temporal médial, du cortex préfrontal médial, le gyrus cingulaireet d’autres régions avoisinantes du cortex pariétal. Une étude révèle que ce réseau interfère avec notre capacité à porter notre attention : lorsque nous cherchons par exemple nos clés, l’activation des neurones du réseau par défaut s’arrêtent le temps nécessaire à les retrouver. Il semblerait qu’il y ai une compétition pour nos ressources attentionnelles, qui, lorsqu’elles ne sont pas utilisées pour l’analyse active de notre environnement, sont directement redirigées vers des processus mentaux plus internes. Le cerveau a donc horreur de ne rien faire (même pendant un dixième de seconde) et est constamment en action. Référence : Ossandon, T., Jerbi, K., Vidal, J. R., Bayle, D. J., Henaff, M. A., Jung, J., Minotti, L., Bertrand, O., Kahane, P. and Lachaux, J. P. (2011). Le cerveau attentif. Image
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