Souvent, on me demande comment insérer des émotions des une carte heuristique. C’est vrai que c’est une démarche qui n’existe pas du tout dans la prise de note linéaire. Les émotions sont en relation avec notre système limbique, partie du cerveau qui s’est développée lorsque nos ancêtres se sont groupés pour vivre en communauté. Une émotion influence le cerveau et le corps par un changement biochimique. Il en résulte un impact corporel liée à cette émotion (vous savez…la boule dans la gorge, cette sensation de légèreté etc). Certaines théories prétendent même que l’impact corporel devance les changements au niveau du cerveau. C’est également ce que je constate lors de séance de psychothérapie.

Il est plus facile de dessiner un dessin métaphorique de l’émotion que l’émotion elle même. Par exemple au lieu de chercher l’émotion à représenter, on se posera la question : « je me sens comme quoi ? ». Les images qui viennent sont produites par le cerveau droit et ont une signification pour celui-ci.

Une référence pour dessiner les émotions est le livre de Pip Wilson et Ian Long. Vous verrez qu’en deux coups de crayon, il est tout à fait possible de donner un tempérament aux personnages.

Pourquoi insérer des émotions dans une carte ?

1. D’abord parce que la mémorisation est liée aux émotions. Si je vous demande ce que vous faisiez le jour où vous avez appris que les tours jumelles se sont effondrées à NY, il y a beaucoup de change que vous vous en rappeliez. Alors que si je vous demandes ce que vous faisiez la veille, vous ne vous en rappelez plus. Tout simplement parce que cet événement est fortement chargé en émotions. Les émotions que vous vivez vous, tous les jours sont tout aussi important, car n’oubliez pas que la personne la plus importante sur Terre, c’est vous. Déposer sur une carte les émotions que vous vivez ont donc beaucoup d’importance pour vous.

2. Parce que mettre un émotion sur papier, c’est un peu s’en débarrasser, c’est en tout cas l’externaliser. Le problème avec les émotions (du moins celle qui ont un impact négatif sur nous), c’est que nous sommes identifié à elles, nous ne parvenons pas à mettre une barrière entre elles et nous : nous sommes l’émotion. En la dessinant, on l’extériorise, on prends de la distance et on la recadre dans une période de temps donné. On parvient alors à relativiser et  à prendre la position de l’observateur de soi et pourquoi pas à en rire. Une technique thérapeutique que j’utilise régulièrement, consiste à retravailler les dessins métaphoriques de l’impact corporel de l’émotion négative. Il s’agit d’une technique puissante énergétique, partant du fait que 2 symboles identiques sont lié entre eux. Ce sujet me passionne mais je ne vais pas approfondir ici.

3. Ensuite, parce que nous sommes plus efficient si, pour tout ce que nous faisons, nous utilisons l’entièreté de notre cerveau, système limbique compris. Les émotions font partie intégrante de notre vie, nous apprenons trop souvent qu’elles ne sont pas bien, qu’il faut les cacher…transformons les en ressources et utilisons-les !

Comment insérer les émotions dans une carte ?

Les émotions viennent en soutient de certaines informations et peuvent donner une ambiance générale.

Cette exemple est la minute d’une réunion, où le premier point abordé était de déterminer avec l’ensemble du personnel (6 personnes), la période de fermeture de l’entreprise. Inutile de vous dire que ce point était des plus houleux, chacun argumentant et haussant le voix pour imposer ses dates. J’ai donc choisi de mettre un orage qui représente très bien pour tout le monde l’ambiance de cette discussion.

Il est certain que lorsqu’on formalise une émotion sur une carte  qui est destinée à être partagée, il faut bien choisir le picto de manière à ce qu’il évoque de manière non équivoque le même ressenti pour tout le monde.